Fresque publicitaire – Notre lettre à la Mairie de Paris

Depuis quelques jours, une fresque publicitaire a envahi un lieu habituellement consacré au « Street art », lieu placé dans une zone interdite de publicité. Qui plus est, la marque a aussi privatisé une partie de la place pour protéger son « œuvre » de toute attaque, empêchant les riverains de profiter pleinement de cette place.

Nous avons écrit à la Maire de Paris, Anne Hidalgo.

 

Objet : Infractions à la réglementation sur l’affichage publicitaire

À Paris, le 6 avril 2017

Madame la Maire,

Président de l’association Résistance à l’Agression Publicitaire, dont l’objet social consiste notamment « à veiller au strict respect des textes législatifs et réglementaires relatifs aux publicités, enseignes et préenseignes au sens de l’article L 581-3 du code de l’environnement », j’ai l’honneur d’attirer votre attention sur la présence d’un dispositif publicitaire qui ne respecte pas les dispositions du Règlement local de publicité (RLP) de Paris. Le relevé d’infraction joint vous informe de son emplacement, de ses caractéristiques et de ses infractions.

En vertu de l’article L 581-14-2 du Code de l’environnement, en tant que maire, vous êtes l’autorité compétente en matière de police de la publicité, puisque Paris est dotée d’un RLP. Conformément à l’article L 581-27 du Code de l’environnement, vous avez le devoir, « dès la constatation d’une publicité, d’une enseigne ou d’une préenseigne irrégulière », d’assurer l’application de la réglementation en prenant un arrêté de mise en demeure pour les dispositifs qui ne la respectent pas.

Or, depuis quelques jours, nous avons pu voir apparaître une immense fresque sur le mur de l’immeuble situé au 79, quai de Valmy, ce même mur qui avait accueilli en son temps la devise de Paris « Fluctuat nec mergitur », après les attentats de novembre 2015. Or, ce samedi 1er avril, la fresque révélait un slogan « Make love, not walls » et une marque, Diesel.

Notons aussi que la marque, pour protéger son « œuvre », a fait poser des barrières, privatisant ainsi une partie de la place où flânent les riverains et où jouent les enfants.

Nous vous remercions de bien vouloir faire le nécessaire pour supprimer cette publicité au plus vite. Il ne faudrait pas que ce mur, haut lieu du « street art » à Paris, devienne un support publicitaire permanent, au format démesuré.

Me tenant à votre entière disposition, je vous prie de croire, Madame la Maire, en l’expression de ma considération la plus distinguée.

Khaled GAIJI, président de Résistance à l’agression publicitaire

Copie à :
Rémi Féraud, Maire du Xe arrondissement
Michel Cadot, préfet de police de Paris